Quand l’ombre a touché la terrasse, j’ai rangé mes livres et suis partie pêcher des images. Cette fois, j’avais pris l’objectif macro et le zoom téléobjectif. Plus de marcheurs que d’insectes sur le chemin. Pourtant il y a eu cette masse marron sombre qui attira mon attention à l’intérieur du feuillage. Si grosse, j’ai d’abord cru à un chaton tombé d’un arbre, mais alors un chaton bien gras. Je voyais mal en fait, le vent remuait le feuillage. Et pas de raison qu’il y ait des chatons à cet endroit. Donc, ce devait être un animal, une chenille. Je réglais mon appareil espérant obtenir une image un peu nette malgré la luminosité réduite. Ça se trouvait environ à un mètre cinquante un peu en hauteur. Mes photos dans le petit cadran ne me disaient rien qui vaille.
Un couple arrivait, que je saluais, ce qui encouragea l’homme à me demander ce qui attirait ainsi mon attention.
Une chenille.
Il est venu voir. « Ah oui, elle est belle ». Oui, mais j’ai du mal à la photographier. Il regarda les photos que j’avais prises. A ce moment là, le vent souffla si fort qu’il découvrit la chenille, soudain éclairée par le soleil. Je décidais de changer d’objectif, j’enlevais le macro que je demandais à l’homme de me tenir pendant que je mettais le téléobjectif. L’homme s’investit dans sa tâche avec sérieux, et une joie certaine. L’image de la chenille parut alors être mieux captée par l’appareil.
Evidemment nous avons parlé du bois, quel enchantement !, c’était leur première fois dans la région, ils ne connaissaient rien, je leur ai conseillé des endroits à voir, des marches à faire. Ils venaient d’Asnières, de la folie urbaine toujours plus peuplée. Je n’en peux plus, me dit la femme. Je comprends, je viens de St-Denis. Oh, alors vous connaissez la ligne 13, s’écrie-t-elle, je la prends tous les jours. Cette fichue ligne 13 qui fait de la compression d’humain à toute heure, oui, bien sûr que je la connais. L’homme ne disait plus rien. Je leur ai souhaité de bien profiter de leur séjour ici, sous le soleil. Ce qui devrait être facile.
Joie des rencontres impromptues.
Voici donc la belle chenille du bombyx du chêne.

*
Pendant que derrière nous dans les champs, les hirondelles chassaient à ultra grande vitesse.

et malgré la grande vitesse des hirondelles, tu as capté leurs ailes!!!! c’est somptueux, Evy!
la chenille est de quelle taille en fait?
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Je dirais 7cm.
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Ah oui de belle taille, cette chenille! Et donc très attirante! 🤗
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Mais très cachée aussi, toutefois malmenée par le vent qui remuait très fort le feuillage. La veille j’ai vu une chenille (autre espèce), carrément sur le bord très fouillis du chemin mais se confondant avec la plante qu’elle mangeait très tranquillement.
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Quelle faune riche et nombreuse dans ce bois… Sans cesse de nouvelles découvertes, on dirait.
Moi aussi je connaissais la Ligne 13 à l’époque où je travaillais… C’est effectivement un parcours mémorable !
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Oui, pour peu qu’on se mette à regarder, on voit apparaître la vie de tous côtés. C’est enivrant et fascinant.
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un objet caché attire l’attention, on désire voir. tout un jeu de poupées russes . démontage remontage d’objectifs. et à la fin chenille et hirondelle, inattendue si la logique impose le papillon. figée en plein vol ! bravo
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Merci.
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Vraiment splendides ces photos de chenille et d’hirondelle.
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Merci
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