Ils arrivent en groupe, au moins dix, et envahissent les mangeoires qu’ils squattent jusqu’à ce qu’elles soient vides ou plutôt qu’il ne reste plus que des peaux des graines qu’ils ont décortiquées. Les autres oiseaux (mésanges, rouges gorges, pinsons, accenteurs) se tiennent à distance, toute approche est rudement refoulée. Le chardonneret élégant est belliqueux. Avec les autres passereaux mais également entre eux. La température aujourd’hui est de 2°, j’ai réduit l’apport de nourriture, moins souvent mais toujours dans plusieurs mangeoires.
Mésanges et rouges gorges sont les premiers à venir lorsque j’ouvre les volets, un premier service paisible avant l’arrivée du clan des chardonnerets. Ensuite, il faudra se faufiler pour avoir droit d’accès à la pitance, profiter d’un combat. Les pinsons chercheront de préférence les graines tombées au sol si l’accès aux mangeoires leur est interdit. Les rouges gorges également. Et les chardonnerets se joindront là encore à eux. C’est la première années qu’il y en a tant et surtout qu’ils restent si longtemps.
La sittelle fonce dans le tas sans se préoccuper de qui est qui. Elle vide la grande mangeoire de ces envahisseurs dans le puissant courant d’air qu’elle déplace. Le chardonneret est facilement effrayé par les oiseaux fonceurs (tactique que le rouge gorge ou Bleue la mésange utilisent de tant à autres).
Le rouge gorge se sert de moi. Si je m’approche de la baie vitrée, tous les chardonnerets s’envolent. Rouge gorge s’enfonce un peu dans le millepertuis mais reste sur place, l’espace lui appartient alors, il va pouvoir récupérer quelques graines. Les mésanges reviennent vite.
On m’avait dit, preuve à l’appui sur les sites « chants d’oiseaux », que le chardonneret possède une jolie voix. Raison pour laquelle on le trouve dramatiquement captif dans certains pays. Jolie voix ? J’ai posé l’appareil photo en mode vidéo sur un pied face à la margelle. Dans ce petit film nous pourrez constater combien le chardonneret est agressif et le bruit qu’il génère lorsqu’il défend son bien à lui tout seul qu’il est.
Le merle s’en moque, il fait ce qu’il veut. La fauvette à tête noire (ici un mâle), intéressée par la pomme, n’empiète pas sur la propriété des gourmands, mais après avoir été agressée plusieurs fois, elle finit par perdre patience auprès de ces bruyants fâcheux exaspérants. Remarquez que le pfuit ! pfuit ! aigu, clair et sonore qu’on entend vient d’un pinson. Et lorsque les chardonnerets se seront chassés les uns les autres, lorsque Fauvette aura fait place nette, alors, bien sûr, viendra celui qui profite de toutes les bonnes situations, notre cher Teddy RG.
Et voilà un oiseau dont la différence de genre ne saute pas aux yeux!
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En effet, de la gente ailée gravitant au-dessus de mon jardin, il n’y a guère que les pinsons, fauvettes, pics épeiche et merles dont on peut dire assurément le genre.
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j’adore cette petite vidéo! on voit bien la façon dont tout ce petit monde ailé se conduit 🙂 un régal pour nous aussi! 😉
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On apprend beaucoup en laissant courir le film sans être présent. Les oiseaux ne se méfient plus. J’adore visionner ensuite, en faisant des va et vient, il y a toujours à découvrir.
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