Miriam Cahn, palais de Tokyo

Jusqu’au 14 mai 2023, deux expositions sont à voir au Palais de Tokyo. « EXPOSE.ES », et Ma pensée sérielle, de Miriam Cahn. C’est de cette dernière dont il est question ici. Miriam Cahn (artiste née à Bâle en 1949), je l’avais découverte il y a quelques années au Centre Pompidou.

Ce qu’il faut savoir (quelques infos piochées dans le dépliant remis à l’entrée) :

Depuis trois décennies, l’oeuvre dessinée ou peinte de Miriam Cahn se fait caisse de résonance des conflits contemporains et de leur médiatisation.

Aujourd’hui, son oeuvre répond avec rage à la guerre en Ukraine et au traitement sélectif des réfugié-es aux frontières de l’Europe. Sa rage est, comme elle le dit, « un moteur même de son art ». L’exploration de la souffrance humaine et de la violence (celle infligée par les Etats aux individus et par les individus à d’autres individus) est une tentative de rendre compte des tragédies individuelles.

Dépourvues de pathos, ses images tentent de représenter l’injustice et la souffrance sans tourner à la parabole moralisatrice et en évitant le piège du spectacle sensationnaliste.

Elle est aujourd’hui l’une des plus importantes artistes de la scène contemporaine.

L’exposition au palais de Tokyo est la première grande rétrospective consacrée au travail de l’artiste dans une institution française.

Les quelques deux cents oeuvres sont présentées sans cadre de protection, directement accrochées sur les murs. Le visiteur erre lentement et silencieusement au milieu de nombreux visages, de corps dénudés et souvent violentés. Quelque chose se passe. Une sorte de torpeur émotionnelle grandit en nous. Les visages sont graves autour de moi. On peut être choqué, non par les tableaux pourtant bouleversants, mais par ce qui a conduit l’artiste à les produire, la guerre, la violence, etc. C’est une exposition à voir, parce que l’art sert à ça, nous remuer profondément, nous interpeler parfois violemment, nous faire réfléchir, et surtout garder les yeux ouverts.

Ci-dessous, quelques oeuvres :

Des pancartes devant la salle de « l’espace de guerre printemps 2022″, certaines oeuvres … sont susceptibles de heurter… », et puis, cette explication à propos du tableau Fuck abstraction ! qui fut sujet à polémique sur certains réseaux sociaux.

La grande salle du Palais de Tokyo ci-dessous, par laquelle on entre dans l’exposition.

Exposition Ma pensée sérielle (film d’introduction), Palais de Tokyo, visible jusqu’au 14 mai 2023.

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