Et le vent s’est mis à souffler

La nuit, j’ai souvent rendez-vous avec Insomnie, je regarde l’heure, il est temps, je souris comme une gosse qui se réjouit des bons moments qu’elle va passer à la fête foraine des nuits blanches.

J’entre par la galerie des mots qui volent en entretenant un ballet chaotique en répétition, je tente d’en attraper quelques uns avec mon ancre magique gonflable. Ne surtout jamais rater cette étape. Ce seront de bons garde-fous.

Ici la baraque à rêves, où les projets se forment, prennent de l’embonpoint, se rétractent et puis implosent de rires avant de se perdre dans de lointains échos qui le plus souvent iront se perdre dans l’oubli.

Vous prendrez bien quelques pommes d’amour à bord d’un vaisseau fantôme cerné d’horizons incertains plus attractifs les uns que les autres. N’oubliez pas de rendre les pépins à la sortie.

Prenez votre ticket pour les cogitations tamponneuses. Testez votre résistance à l’attrait des mélancolies sinueuses. Saurez-vous éviter de tomber dans les sables mouvants des ruminations ? C’est le moment d’utiliser votre bouclier. Sautez, courez, dansez. Évitez les écueils des pensées délétères.

Machonnez donc un peu de ces pensées juteuses en espiègleries qui débordent des souvenirs à venir lorsque le jour viendra vous remettre sur le chemin des réalités. Vraies ? Pirouettes sous la couette, ne nous laissons pas engourdir par de vilains mots.

Manège gravitationnel, l’insomnie sait se faire l’amie intemporelle. Il suffit de ne pas perdre de vue la règle essentielle, toute tendance à laisser suinter un quelconque trait d’angoisse ou de délire soucieux sera immédiatement conduite au pilori ou autre jeu de massacre avant d’être jetée au rebut en procession bien menée par tambours et trompettes.

Alors entrez mesdames et messieurs sous le grand chapiteau des cieux offerts.

Nuit ma belle, dansons puisque le chant de l’oiseau nous promet de nous mener vers demain malgré le vent qui gronde comme une mer déchaînée autour de nous, et même si le matin trouble-fête nous ravit l’une à l’autre, même si je m’ensommeille aux aurores, parions que je rêverai de toi, la tête parsemée d’étoiles.

6 commentaires sur “Et le vent s’est mis à souffler

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