Depuis que j’ai découvert la splendide exposition d’Eva Jospin au musée de la chasse et de la nature, c’est devenu pour moi un lieu incontournable à chaque nouvelle exposition temporaire.
Carolein Smit vient des Pays-Bas, elle a été formée à la gravure et la lithogravure, depuis les années 1990 elle s’intéresse à la céramique qui lui permet de transcrire ses oeuvres gravées en volume. Il s’agit de sa première exposition personnelle présentée dans un musée français. (Commissariat d’exposition : Christine Germain-Donnat)
Mythes, monstres, contes, légendes, l’artiste bouleverse les codes de la céramique et de la sculpture animalière. Ses créatures et animaux façonnés en faïence ou en grès nous plongent dans un monde onirique empreint d’étrangeté et de préciosité.
C’est beau et saisissant, les surfaces comme les poils, les plumes, les crocs, les tatouages, etc sont traitées avec virtuosité.
Le parcours commence par la grande pièce où se trouve habituellement les expositions temporaires, les céramiques sont pour la plupart sur une grande table centrale ou des socles, les oiseaux de proie paraissent nous observer, mais aussi fixées au mur comme les chauve-souris. Au fond de la pièce une fresque L’amour fou et l’ours volant, bas-relief blanc sur fond bleu, créée pour l’exposition, il s’agit d’un conte de chasse mettant en scène un ours, animal emblématique des Carpates et de Sibérie, au coeur de la nature. La céramique est d’une finesse extrême.
Voici quelques oeuvres du parcours parmi la quarantaine à découvrir. Commençons par cette céramique émaillée, Homme sauvage mangeant un poisson. Ce personnage emblématique de l’univers de Carolein Smit. Son regard est doux et son activité pacifique. Son corps est partiellement recouvert de fourrure et il porte deux cornes sur la tête, indices de son appartenance à un autre monde que le nôtre. Suivent ensuite l’énorme et stupéfiant bouledogue, un chamane, les oiseaux de proie, les petits singes et la fresque. Entrez dans la galerie pour mieux en apprécier les détails.






D’oeuvre en oeuvre, j’étais émerveillée mais celui qui m’a peut-être le plus impressionnée c’est Le Guerrier, Galgo Tatoo, qui attire et inquiète tout à la fois, active la curiosité. L’oeuvre se trouve dans une salle du premier étage parmi les objets de l’exposition permanente. Un homme-bête et son chien, une masse déposée à terre. Les corps sont couverts de tatouages minutieux et foisonnants. Le masque d’ours, ce ventre ouvert sanguinolent, la beauté des détails, participent au sentiment d’attraction/répulsion. On cherche à comprendre, on s’approche, on tourne autour pour parcourir la surface merveilleusement travaillée. (n’hésitez pas à agrandir l’image pour en parcourir les détails)

Le dos du guerrier est recouvert de scènettes évoquant les décors des ivoires gravés du Moyen-Age ou ceux des chopes allemandes en grès représentant la vie quotidienne.

Le travail de Carolein Smit convoque chez le spectateur des sensations fort contrastées.
L’exposition se termine le 5 mars, il reste donc peu de temps pour la découvrir. Dents ! Crocs ! Griffes !
Je ne suis jamais allée dans ce musée et visiblement il mérite le détour. Ces sculptures semblent très impressionnantes.
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J’ai découvert ce musée, il y a peu de temps. Le mot ‘chasse’ me rebutant un peu. C’est dommage, il y a de belles expositions temporaires, et visiblement les enfants sont très intéressés par ce qu’ils y voient. Ne pas se priver de faire un petit tour par la boutique après le parcours. J’y ai vu de bien jolies choses, et quelques très bons livres.
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C’est très impressionnant, en effet. Merci, ‘vy.
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