Reprendre pied

C’est toujours un peu pareil, quand je reviens au bois après avoir passé une journée à Paris. Je me sens un peu hébétée. Le temps joue au yoyo dans ma tête. J’ai l’impression que c’était il y a longtemps et en même temps, je sais que c’était hier.

Une journée à Paris, pour moi maintenant ça signifie une petite course contre la montre. Je n’avais pas réellement prévu d’aller voir telle ou telle exposition. En fait, si, mais les deux expositions que je voulais voir étaient aux antipodes l’une de l’autre, alors j’ai fait au plus simple, je suis partie d’un point et j’ai remonté les rues jusqu’à un autre point, sans pratiquement changer de direction, il faisait trop froid pour prendre les chemins de traverse.

Au final, hier, j’aurai vu six expositions, trois musées, trois galeries. L’histoire ne dira pas dans quel état j’en suis sortie, sinon que j’ai peut-être un peu de mal à m’en sortir, d’où une perception du temps qui n’arrive pas à s’extraire de la brume.

Trois musées, trois galeries. Qu’on me suive. Je suis descendue métro st Paul, et me suis dirigée vers la place des Vosges, essayant de rester sur les trottoirs côté soleil autant que possible. La maison de Victor Hugo ouvre à 10h, il était 9h56 lorsque je me présentais à l’entrée. Quatre minutes d’attente dans l’ombre glacée, vérification des sacs, pour finalement monter au premier étage et découvrir l’exposition de Louis Boulanger, peintre ami de Victor Hugo. J’espère en parler prochainement.

En sortant je marche sous les arcades jusqu’à la rue de Turenne que je vais remonter jusqu’au numéro 76 pour passer sous un porche qui mène à la galerie Perrotin, que je connais bien. Exposition peinture-sculpture de Mathilde Denize. J’espère en parler prochainement.

Pas loin, rue Debelleyme, il y a la galerie Thaddaeus Ropac , je connais celle de Pantin où j’ai vu une (ou peut-être deux) fascinante exposition d’Anselm Kiefer (un de mes peintres préférés), il y a bien des années. Je n’étais jamais entrée dans la galerie du marais. Deux étages pour présenter les tableaux de David Salle. J’espère vous en dire quelques mots prochainement.

Je continue sur ma lancée, et je vais remonter la rue de Thorigny, tentée par le musée Picasso qui se trouve sur le chemin mais j’imagine qu’il faudra avoir une réservation pour y entrer donc on oublie (tiens, il faudrait que je vous parle d’un excellent livre, une conversation une nuit au musée Picasso entre Adel Abdessemed et Christophe Ono-dit-Biot), je tourne à la rue de la Perle, je continue sur la rue des Quatre-Fils qu’il faut remonter jusqu’à la rue des Archives. Le but ? Atteindre le musée de la Chasse et de la Nature. Que ne ferais-je pour une exposition de céramique, animalière en plus. Dents ! Crocs ! Griffes ! L’artiste Carolein Smit a dispersé ses créations-créatures fabuleuses dans le musée. J’en parlerai prochainement.

En sortant du musée, je reprends la rue dans la prolongation de celle des Quatre-fils, rue des Haudriettes qui croise la rue du Temple, je continue sur la rue Michel Le Comte, mon point final sera le Centre Pompidou, toute rue perpendiculaire à la rue Beaubourg est donc bonne à prendre. Mais je ne m’attendais pas à déboucher face à la rue du Grenier Saint Lazare. Cadeau du hasard qui fait bien les choses, c’est là que se trouve une des galeries Templon, je ne pensais pas avoir le temps d’y aller mais j’y suis alors hop, on cherche la galerie et on en pousse la porte. J’avais vu des photos de l’exposition de Jeanne Vicerial mais dès l’entrée je suis époustouflée. Evidemment, j’en parlerai.

Il est temps de remonter la rue Beaubourg jusqu’au Centre Pompidou, je tiens à voir la nouvelle exposition qui commence ce mercredi. Germaine Richier. Bientôt un article.

Une journée à Paris ne serait pas tout à fait complète si je n’avais pas acheté quelques livres avant de reprendre le chemin du retour.