Les grands espaces, Annie Perreault

« Comment t’expliquer par quels chemins je suis parvenue jusqu’à ce lac, et que c’est exactement ce qu’il me fallait ? Une nature trop grande pour moi, des profondeurs et de l’horizon, de quoi m’élancer comme je ne me suis jamais élancée dans ma vie »

Je pourrais dire que j’ai dévoré ce livre, parce que j’y étais bien, parce qu’il m’étonnait, me prenait toute mon attention, en fait je l’ai dégusté profondément.

La romancière, Annie Perreault, est Québécoise. J’avais lu son premier roman, Valencia palace, dans le cadre du festival Terres de paroles qui décerne chaque année le prix du premier roman francophone (Premières paroles), choisi par des comités de lectures de Seine Maritime. J’avais participé à celui de la ville d’Eu. Roman qui avait retenu mon attention. Une allusion (un traumatisme) est faite à ce qui débute ce premier roman dans Les grands espaces, comme si un lien existait entre les deux, ce lien est bien sûr, l’auteure, mais qui est l’auteure ? Annie Perreault ou Celle qu’on ne voit pas ?

Plusieurs personnages, des femmes, Anna, Gaby, Eleonore, un homme (L’ours), un lac (le Baïkal), un lobotomiste qui retire la joie de vivre de ses patients, et Celle qu’on ne voit pas qui écrit un roman et se prépare à courir un marathon sur le lac Baïkal (on notera l’importance de la course comme dans Valencia palace). Des histoires de grands froids numérotés. Des trajets en train, des parcours humains, des séparations douloureuses qui là encore se relient aussi avec la vie de l’auteure (lire les remerciements).

Les chapitres courts, courent d’un point cardinal à un autre à travers le temps, les temps, j’ai aimé l’écriture qui à peine posée, s’envole, tourbillonne dans ce petit chaos plein d’excroissances et de fissures.

J’ai beaucoup coché pour garder, relire, j’ai retenu beaucoup des paroles du lac, ce magnifique élégant, poète, séducteur et donc dangereux. Celle qu’on ne voit pas se sert des personnages de son roman pour se donner de la force, arriver jusqu’au lac, le défier, quitte à lui laisser un sacrifice en échange. Un petit arrangement en quelque sorte.

Quatrième de couverture : Quatre femmes. Quatre époques. Quatre lieux. Chacune porte une boussole cassée dans le coeur. Toutes sont traversées par un irrésistible élan de liberté. Anna, hypnotisée par le lac Baïkal, immensité gelée millénaire, prête à l’avaler à tout instant ; Eleonore, jeune Californienne des années 1960, amoureuse contrariée de Youri Gagarine ; Gaby, sa nièce, photographe aux semelles de vent ; et Celle qu’on ne voit pas, qui s’infiltre dans ces histoires en recollant les fragments d’une vie.

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