Elle tournoie dans le ciel qui s’est enfin mis au bleu. Le froid m’a fait remettre bonnet et mitaines, j’ai vérifié la batterie de l’appareil photo, mis une carte SD vierge, les chaussures adéquates pour marcher le long des champs et me voilà partie. J’espérais voir, ne serait-ce qu’un corbeau ou bien une pie. Mais rien. Pas de lièvre, pas encore. Pas de chevreuil. J’entends juste la voix rauque d’un faisan invisible auquel répondent les poules d’un jardin lointain. Il y a bien un couple d’humains qui marche sur la falaise, de valleuse en valleuse, je les trouve bien courageux. Je me suis rapprochée de l’autre bois, la tentation est là, toujours. Mais ce sera pour plus tard.

Là-haut elle tournoie, elle cherche, silencieuse. Elle finira par disparaître du côté du soleil, le ventre vide peut-être. Si la buse ne trouve pas de gibier, comment, moi dont la vision est très loin d’avoir les qualités de celle d’un rapace, aurais-je eu cette chance ? Il y a bien au loin un tracteur qui trace ses marques dans un champ. Le reste n’est que murmure des bourgeons et de l’herbe qui poussent.
Ce matin, j’eus beaucoup plus de chance avec mes petits sauvages. Comme les grenouilles l’avaient prédit, la surface de la mare était gelée. Pause batracienne. Je me suis mise à l’affût de mes chers passereaux. Ahah, on dirait qu’il se passe quelque chose chez les rouges gorges. Ces deux-là sont loin d’être agressifs l’un envers l’autre. Et puis cette façon de se cambrer, il y aurait de la séduction dans l’air que ça ne m’étonnerait pas.

Les mésanges, elles, se poursuivent sans cesse, à deux ou trois, qui chasse qui ?
Je fais des photos pour illustrer mon journal du bois, mais aussi pour persuader mon crayon de se remettre à dessiner. Mais le crayon semble être parti en vadrouille, ou est-ce la main qui se défile, ou bien encore cette petite voix intérieure qui me dit que ce n’est pas pressé. Et puis il y a les lectures, on ne peut pas tout faire. Tout de même, je voudrais bien faire apparaître des plumes sur le papier, de quelques caresses du bout de ma mine, c’est la meilleure façon que j’ai trouver pour apprendre les oiseaux, pour les approcher au plus près. Etre un peu plus proche d’eux. (ci-dessous se cache un drôle d’oiseau, qui soit dit en passant est un opportuniste qui se régale de ce que les oiseaux laissent tomber au sol, Baaly n’en est pas moins un habitué de la Margelle et je suis ravie de revoir)


Accenteur mouchet! waah, on dirait un moineau, mais non, Môssieur est un érudit!
J’aimeJ’aime
Bah, je ne saurais pas faire la différence entre un corbeau et une corneille mais je vis avec un couple d’accenteurs mouchets depuis six ans. On finit par savoir nommer les oiseaux qui nous entourent au quotidien. De plus, ils n’ont pas du tout le même caractère que les moineaux.
J’aimeAimé par 1 personne