Planche des familiers sauvages

Lorsque le bocal s’est écrasé du côté de la Margelle, une correspondance est née entre Loretta et Cyprien. Il n’était pas encore question d’oiseaux, nous voguions dans d’autres mondes. Pourtant le bocal débordait d’oiseaux sans noms bien avant d’atterrir, mais nous n’en savions pas beaucoup plus. Facido se donna le rôle d’observateur.

Je ne sais quel rôle je tenais là-dedans. Toujours est-il qu’au fil du temps je délaissais le couple Loretta/Cyprien pour me laisser envahir par la vie qui gigotait devant mes yeux.

Un jour j’ai dessiné un merle et sa compagne. Le couple Merle. On me fit la demande de croquer les autres oiseaux d’après les photos que j’avais faites des visiteurs de mon jardin, une forme de pari. J’ai galéré, le dessin est toujours une épreuve pour moi, j’ai du mal à commencer comme si je me trouvais au bas d’un mur qu’il me faudrait escalader. Y arriverai-je ? Je me suis lancée. J’ai beaucoup appris de la forme en observant les détails sur les photos, trait après trait, ça avançait. Je me dis que c’est la passion qui m’a portée jusqu’à la fin. Et puis c’est pratique les plumes, ça cache mes maladresses.

Une trentaine d’espèces dans un petit espace. La plupart sont sur la planche ci-dessous. Je n’ai vu la famille bouvreuil qu’un été. Le gobemouche a tendance à revenir depuis deux étés. La grive mauvis et le pinson du Nord se posent chez nous au retour de leur migration en fin d’hiver. Chardonneret et verdier viennent l’hiver pour se restaurer de graines. Les moineaux ne sont pas revenus depuis deux ans. Désespérément pas d’orite (mésange) à longue queue cette année, elles qui se répandaient subitement dans les mangeoires par groupe d’une dizaine d’individus pour ne rester que quelques minutes avant de repartir. Les autres sont des familiers, le jardin leur appartient, tout comme le bois.

A la lisière du bois on trouve d’autres oiseaux, les corbeaux freux, les pies, les choucas des tours, les goélands. Ils survolent la canopée mais ne se risquent pas en général dans le sous-bois. Tant mieux pour les petits, il y a bien d’autres dangers. Il y a aussi le faucon crécerelle qui se perche parfois sur un arbre à proximité ou chasse au bord des falaises du bout du bois. D’autres oiseaux dans les champs bordant le bois, les perdrix, les faisans, les alouettes, etc, l’été dernier j’ai eu le bonheur pour la première fois d’assister au vol de chasse des hirondelles au-dessus des champs. Mais on l’aura compris, je m’en retourne toujours à l’observation des petits sauvages de la Margelle.

6 commentaires sur “Planche des familiers sauvages

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    1. Mon mari en a imprimée plusieurs exemplaires en A3. Nous l’avons donnée aux amis, aux voisins. Pour moi c’est une façon de d’attirer l’attention sur ce petit monde dont on ne fait souvent pas grand cas. Des voisins ont été surpris par la variété d’oiseaux qui nous entourent : « tout ça ici ? ».

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      1. Ah ces maris, ils ont de bonnes idées! Belle initiative que d’en faire don autour de vous 👌 Et oui, pas évident de sensibiliser tout un chacun à ce qui nous entoure… et tu le sais, toi qui a tout appris sur le tas, comme on dit 😊

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  1. Quand je regarde ta planche d’oiseaux du jardin, je pense que les miens en font partie. Je leur donne régulièrement à manger et mésanges, merles, tourterelles, rouge-gorge, moineaux et pinsons se les partagent avec bonne humeur. Quel plaisir de les regarder depuis la fenêtre où j’écris.

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