Musée Soulages, à Rodez (V1)

Une petite semaine pour un voyage de 2000 km en voiture à travers la France, où il était prévu de visiter le musée Soulages, à Rodez (lieu de naissance de l’artiste), le musée international des arts modestes, à Sète, et l’exposition Tissage Tressage, à la Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue. Et bien sûr, d’admirer les magnifiques paysages que nous ne manquerions pas de croiser sur notre route.

Evoquant Soulages, on pense surtout à noir, on pense à lumière. Je restais dans le souvenir de la superbe exposition qui eut lieu il y a quelques années au Centre Pompidou, et c’est avec un bouillonnement intérieur que je vis apparaitre le musée au détour d’une rue,  reconnaissable avec son bardage en acier Corten qui change de nuances au fil du temps en s’oxydant, et ses volumes parallélépipédiques. Nous entrons. Une pièce est consacrée aux travaux préparatoires pour les vitraux de l’abbatiale de Conques, chef-d’oeuvre d’art roman.

 

Le musée présente les premières peintures de Soulages dont Michel Ragon, critique d’art, avait noté « les tonalités sombres et les rythmes robustes ». C’est en 1946, que Pierre Soulages expose et est remarqué par Francis Picabia.

Au début il peint beaucoup sur papier utilisant l’encre, la gouache, le brou de noix. Il s’intéresse aux contrastes, aux transparences, au travail de texture.

En 1966, des oeuvres sont constituées de plusieurs panneaux. Elles invitent le regardeur à se déplacer pour les découvrir.

En 1979, ayant laissé de côté une toile dont la surface était entièrement noire, il constate à son retour que la lumière joue par reflets et anime toute la matière peinte. L’action de la lumière fait échapper à la monochromie du noir unique. L’Outrenoir (au-delà du noir) est né.

La présentation des oeuvres dans des grandes salles est aérée, justement éclairée pour les mettre en valeur. Tout est sombre et lumière, bien sûr.

L’estampe, la lithographie et la sérigraphie. En 1951, Pierre Soulages expérimente la technique de l’eau-forte : « J’ai fait de la gravure parce que, avec la gravure, quelque chose apparaissait qui ne pouvait apparaitre avec la peinture. » Des agrandissements des matrices des eaux-fortes sont présentés dans cette salle plus intime que celle des grandes toiles.

Le musée est également ouvert à des expositions temporaires.

Et comme j’étais sur la route, voici deux superbes ponts, l’un aperçu de loin, le viaduc de Garabit que j’admirais chaque année lorsque je descendais dans le Sud pour les vacances. Et le viaduc de Millau, 2500 m de long, impressionnant, que je voyais et traversais pour la première fois.

A Millau, le sol était très animé et l’air empli de stridulations. Si vous voulez voir ce que je suis en train de photographier, cliquez sur l’image.

(à suivre la non visite au musée international des arts modestes à Sète MIAM, heureusement remplacée par une autre visite.)

19 commentaires sur “Musée Soulages, à Rodez (V1)

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  1. Je ne l’ai pas visité parce qu’il n’était pas encore ouvert quand j’étais dans le coin. J’adore soulage, et l’homme et le peintre. J’ai visité l’exposition au centre Pompidou un jour calme, très très forte. Dans le domaine des vitraux, Soulage a fait des émules. Les églises Saint-Lié à Charleville et Saint-Jean à Wissembourg en sont de très beaux exemples.
    Merci pour la visite, ‘vy !

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  2. c’est marrant, je suis passée par les 3 villes que tu cites mais n’ai vu aucun des musées que tu cites 😦
    il faudra que j’y retourne car j’ai, notamment, adoré la région de rodez, conques et le viaduc de millau bien sûr (3 semaines de séjour en novembre….et avec beaucoup de neige pour finir)!
    j’ai des photos de tous ces endroits et un jour je trouverai bien une histoire à leur consacrer 😉
    j’adore la photo de toi qui renvoie ….. à un grillon?

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    1. J’aurais dit criquet mais je ne suis pas spécialiste de ces petites bêtes (il n’y a ni criquet ni grillon au bois). Un séjour de trois semaines, c’est le rêve, Maly. Nous n’étions partout que de passage et pourtant il y a bien des paysages lointains que j’aurais voulu approfondir. Mais ce fut énorme quand même ce petit périple. Et rien que du soleil et de la chaleur, pour le coup c’était une chance immense. J’espère oui que nous tu raconteras.

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