Elles sont rares, mais là elles étaient trois à voler dans le jardin. L’une d’elle s’est posée sur un tuteur. Je me suis approchée… tout doucement… encore un peu. Elle ne semblait pas me craindre. Alors j’ai commencé à lui parler – on ne se moque pas, c’est un besoin chez moi de parler au vivant qui m’approche (pas toujours une bonne idée d’ailleurs… les libellules entendent-elles seulement ?), et puis les ondes envoyées par la voix apportent peut-être leur tribut au contact en train de naitre entre deux aliens. Bref, je lui cause tout en douceur. Au bout d’un moment, je me décide à aller chercher mon appareil photo, me disant qu’elle sera sans doute repartie lorsque je reviendrai. Non, la belle est toujours là, mais le téléobjectif, déjà sur l’appareil que j’ai vite saisi pour ne pas perdre de temps, nous tient trop à distance. Alors je dis une fois encore à Lili de m’attendre. En vitesse, je retire mon télé et inserre l’objectif macro sur le boitier. Je me presse, Lili n’est plus sur le morceau de bois, elle vole, fait le tour de moi et revient se poser sur le tuteur. Là, je m’approche au plus près et elle se laisse photographier pour mon plus grand plaisir. M’observe-t-elle aussi ? Je vis quelques instants comme je les aime, d’émotions, de questions, d’éventuelles réponses qui n’en seront jamais. Le temps passe, je suis obligée de la laisser. Et si le lendemain… peut-être…
La petite odonate anisoptère, plus humainement nommée Lili, reviendra bien le lendemain pour mon plus grand plaisir. Elle me regardera avec ses grands yeux à facettes, inclinera la tête de façon mécanique, se demandera peut-être quel goût je peux avoir, regrettera sans doute que je ne la fixe pas avec le gros oeil à reflet de mon appareil photo. Je la regarde simplement, reconnaissante pour ce magnifique moment que le bois m’offre encore. Beauté de l’instant, émerveillement, je prends tout et cela me suffit. J’aimerais tout de même bien avoir sous la main un spécialiste des libellules. Les rêves m’emportent, c’est aussi très bien. Il n’y eut pas d’autre lendemain puisque je partais. La vie courte de Lili me laissera-t-elle espérer une troisième rencontre ce prochain week-end ?
Laurent, mon professeur de méditation nous a dit un jour que lorsqu’on annihile tout instinct de prédation en soi, les animaux s’approchent naturellement. Je ne sais pas… j’aime y croire et j’y travaille.
Ci-dessous une vidéo très très courte sur Lili, histoire de la voir bouger :
Elle attendait peut-être que tu lui donnes à manger… 😀
Bizzz.
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Désolée, j’avais déjà tout donné aux guêpes.
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pas si courte ta vidéo car bien souvent, il est difficile d’obtenir un temps suffisant de pause, tant elles sont frénétiques ces demoiselles mâles ou femelles 😉
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Elle prenait son temps celle-ci. Je n’ai pas continué la vidéo parce que mon appareil n’étant pas sur un pied c’était difficile d’avoir une image stable. Toutes les photos ont suivi. Oui, elle prenait son temps.
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Elle a l’air d’approuver…une star en herbe joliment vêtue!
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bonne prise
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Je crois au principe que les animaux peuvent sentir notre instinct de prédation ou notre simple désir d’observation et de curiosité naturelle.
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Magnifiques photos de libellules et de patience, ‘vy. Les libellules sont fidèles. J’en ai vu une revenir exactement au même endroit, sur une feuille, pendant deux semaines. Et elles ne sont pas peureuses. Parce qu’un morpho ouvert, je n’ai jamais pu en avoir une photo nette. Fermé, oui, mais le papillon est bien mois attractif alors !
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Ces libellules anisoptères ne peuvent refermer leurs ailes, qu’on a alors la chance de pouvoir admirer. J’ai peut-être une chance alors de la voir encore ce week-end. Très bonne journée, Gilles.
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Quelle grâce ! (Et que d’oiseaux dans le film !).
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Le chant des oiseaux est toutefois devenu très timide à cette époque.
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Merci pour ces belles images, j’adore les libellules !
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Merci Marie.
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Belle, la libellule. Et les photos. Tellement qu’elle nous en regarde.
Elle, je sais pas, mais moi, si j’étais une libellule
et qu’ainsi, doucement, tu m’invitais dans ta bulle,
je reviendrais… je reviendrais.
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J’observe les oiseaux depuis le début de la matinée. D’ici une heure, j’irai du côté du tuteur voir si Lili est revenue.
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