La première à sortir de terre fut Loretta. Une main, un bras sur lequel elle prit appui pour extraire le reste de son corps. A genoux sur la terre meuble mêlée aux feuilles desséchées, elle resta un moment prostrée. Ses narines humèrent la douce odeur du sous-bois. Elle reconnaissait les arbres, ils avaient à peine changé, ressuscités de l’hiver, un tendre feuillage verdissait le long de leurs branches. Loretta arrondit ses lèvres et siffla fragilement. Aussitôt le corbeau vint se poser sur son épaule tenant dans son bec le dernier lien qui l’avait relâchée avant qu’elle soit engloutie. Il lui présenta sa tête sur laquelle elle déposa un baiser. Son séjour sous terre l’avait certes affaiblie mais ses souvenirs étaient intacts. Les autres filles devaient avoir regagné chacune son origine. Pour quelle raison ? Que s’était-il passé ? Peut-être étaient-elles restées trop de temps ensemble. L’union ne faisait pas la force, au contraire, l’entité ne devait pas être assemblée sous peine de les expulser dans les marges et de les mettre en danger de destructuration. L’oiseau décolla de son épaule et s’éloigna, elle se retourna, se leva et tant bien que mal se mit à courir à sa suite. Il fallait retrouver Céline. La solaire avait certainement fusionné avec un amas de photons passagers.
Félicitation pour ce très beau dessin !
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Merci beaucoup.
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Quel mystère ! Quel dessin rêveur !
Mais le texte n’est il pas tronqué : « le dernier lien dont qui l’avait relâchée avant d’être engloutie. »
Bonne soirée.
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Houla, vous avez raison, le « dont » est en trop. Merci beaucoup !
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comme ton dessin est magnifique et parfait, tout le monde fait attention à tes mots pour que tout soit parfait 😉 c’est super tout ça!
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Oui, c’est super, j’avais laissé traîner plusieurs fautes (carrément honte à moi) et c’est très gentil de me l’avoir fait remarquer.
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Loretta est particulièrement attachante, je suis toujours contente d’avoir de ses nouvelles!
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C’est vrai que vous la suiviez déjà sur le bocal (avec les cartes qu’elle échangeait avec Cyprien), vous l’avez vu naitre en quelque sorte.
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Cet échange de cartes (le froufrou des oiseaux) quel bon souvenir!
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J’y ai vu une ode au printemps, et une jeune fille qui a l’air de sortir de l’hibernation… je ne sais pas si j’ai bien compris, en tout cas cette lecture m’a plue 🙂
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Le lecteur s’approprie la signification d’un texte, peu importe ce que j’ai voulu dire, je suis très touchée par ce que vous dites. Merci.
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