Je me suis réveillée comme d’habitude, levée pour préparer notre départ de la maison. Fin de week-end, ce lundi matin, le devoir de reprendre le chemin de nos habitudes parisiennes. J’entendais chanter les oiseaux depuis un moment déjà. J’avais commencé par prendre une douche, puis j’ai tiré les rideaux de ma chambre. Il devait être 7h30, pas loin. Et là, magnifique, la brume avait envahi le bois, et ça, j’adore !
Mon appareil photo était déjà rangé dans mon sac à dos mais il s’est très vite retrouvé entre mes mains.
J’ai descendu l’escalier en courant et j’ai sauté dans mes bottes, je pensais que le jardin allait me suffire, juste une photo, ça ne prend pas longtemps… nous étions pressés… cette photo :
Mais ça ne pouvait s’arrêter là, mon esprit vagabondait déjà sur le petit sentier qui court entre les arbres, il m’appelait, il fallait, je devais en vivre davantage. « Je m’absente un quart d’heure », ai-je crié en refermant la porte derrière moi. Et voilà ce que j’ai vu, entendu, ressenti : c’était intemporel, une atmosphère fantasmagorique à souhait toute tissée de légèreté, ce sentier familier devenait un nouveau monde que j’explorais exaltée et enchantée. La brume se levait ou plutôt tombait en gouttelettes fines, leur chuchotement se répandait autour de moi dans le bois parcouru d’une myriade de fils de la vierge. Rosée suspendue. Le chant des oiseaux ivres de printemps. J’avançais dans un monde merveilleux, mon corps, mon esprit vibraient dans une anarchie d’émotions jubilatoires.
Une aubaine pour les photographes, les poètes, les contemplatifs, les joueurs… tout ce que j’étais à ce moment-là, touchée ici et puis là, happée par le dévoilement du monde, cette symphonie de beauté et de paix porteurs de tous les espoirs de l’aube… l’instant magique s’il en est.
je suis contente et fière (ben tiens!) d’être la première à t’écrire ici, Evy……nouvelle Ève dans ce monde à découvrir et dont je te disais qu’il valait tous les musées du monde car *ouvert* à toute heure du jour et de la nuit 🙂
tu en es encore plus proche que je ne le suis car, à par mon grand jardin, je dois m’éloigner de mon village pour retrouver mes bois enchantés 😉
gros bisous Evy et merci de ce partage
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Premier commentaire validé. Bravo et merci malyloup. Merci pour tout plein de choses…
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Superbes les photos…
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Merci Goran.
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Magnifiques photos !!!
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Merci Marie.
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C’est magnifique, ‘yv.
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Effet miroir ? 🙂
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Ce lieu enchanteur t’inspire, il a de quoi !
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Oui !
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Ca me rappelle mon enchantement lorsque j’avais découvert le marais sous la brume. Je ne me suis lassée de prendre les toiles d’araignées prises dans la rosée que lorsque ma batterie a été vide !
De bien belles photos, la lumière est excellente, j’aime beaucoup la dernière qui semble sortie d’un monde de fantasy.
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Attraper l’éphémère avant qu’il ne disparaisse, s’en enivrer sans réserve. Je me sens un peu comme un chien fou dans ces cas-là.
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Douce folie 🙂
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C’est beau! Ces photos font rêver…
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Très beau texte, je m’y retrouve. De plus en plus tes textes font comme un manteau, genre une veste en jean qu’on ne sort qu’à la belle saison, dans laquelle on se sent bien. Le genre de fringue qu’on se refile dans la famille, on entre ami(e)s. Le matin dans la forêt, oui. Tes photos sont non seulement très belles mais ça raconte des histoires à plusieurs strates. Les toiles d’araignées, ces sculptures, sont magnifiques. Dans le bois que j’ai habité le temps d’un weekend la semaine dernière, les anémones sylvie étaient de sortie aussi. C’était limite étourdissant. Bref, merci pour ces journaux que tu partages. ça m’accompagne.
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Merci à toi de me suivre. Et puis l’histoire du vêtement qu’on se refile, c’est une jolie image.
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